A la fin de leurs cours, alors que le soleil se couchait lentement sur la colline au-dessus de la ville, ses camarades de classe l’avaient traîné par le bras jusqu’au Festival d’été qui surplombait la ville.
Devant l’entrée de la colline, de grands portiques menaçant obligeaient les fêtards à scanner un bracelet de couleur qui ne quittait jamais leur bras: celui-ci changeait de couleur en fonction du quartier de la ville dont ils venaient, et grâce au discret QR code cousu discètement sur la longueur, la machine connaissait tout des rappels des vaccins COVID de chacun.
Elle s’enfila dans la machine à la suite des autres élèves, légèrement anxieuse. Le scanner ne prit qu’une minute, et il s’illumina d’un halo bleu avant de la laisser passer.
Silencieuse et timide, elle suivit les autres élèves sur le bord des collines. Il y avait des centaines de personnes amassées sur le flanc, tous séparés en petits groupes bruyants pour venir écouter les artistes qui défilaient pendant 3 jours et 3 nuits dans le festival.
La jeune fille réservée, cherchait en vain une occasion de rentrer dans la discussion animée de ses amis lorsque l’artiste du moment entra sur la scène en contrebas. Depuis la hauteur où son groupe se trouvait, on n’apercevait que la petite silhouette de l’artiste. Mais dès que la musique commença, une image bleutée d’hologramme s’éleva, haute de près de 6 mètres et éclaira les visages de toute la foule. Captivée par l’image, son angoisse se tut et elle fut submergée par l’impression que l’artiste était près d’elle.